Battle Royale (Kinji Fukasaku – 2000)
Me revoilà encore une fois avec une nouvelle news. Il s’agit de l’ajout d’un article que j’avais écrit sur Battle Royale, film de Kinji Fukasaku (2000) et publié sur le Forum d’entraide rpgmaker. Je l’ajoute donc ici tout naturellement après y avoir fait une petite mise à jour. Vous pouvez lire cet article sans avoir vu le film, il n’y a pas de réelles révélations, mais en tout cas, après avoir lu l’article, vous voudrez le voir, c’est sûr.
— Introduction —
Battle Royale est tout d’abord un roman écrit par Takami Koshun. Les droits de cette oeuvre sont achetés par le fils de Kinji Fukasaku, mais ce dernier laisse finalement place à son père de 70 ans pour réaliser cette retranscription cinématographique de cette oeuvre violente qui aborde tous les sentiments de l’être humain.
Kinji Fukasaku est l’un des réalisateurs japonnais les plus connus dans le monde avec Takeshi Kitano. C’est un maître du cinéma d’action. Il inspira notamment Quentin Tarantino. Battle Royale.
(année 2000) est son 60è film et assurément, l’un des plus violent.
Dans ce film, Kinji travaillais avec son équipe et l’équipe très expérimenté de Takeshi Kitano avec qui il a cette amitié certaines qui règne dans tous ces milieux fermés dont fait parti le milieu cinématographique.
Le film a suscité d’énorme polémique au Japon et, vous allez comprendre pourquoi dans le synopsis suivant.
— Synopsis —
Battle Royale est une loi punitive décrété par l’état japonais pour assurer une autorité certaine à l’égard des étudiants qui sont tous de plus en plus irrespectueux et agressifs. Une classe de 3è année de lycée (pour les français, des 2nd ou 1è) est sélectionnée au hasard chaque année parmi toutes les classes de même année au japon. Cette classe est envoyé sur une île désertée et leur ancien professeur Mr Kitano accompagné de militaires, leur expliquent les règles cruelles de ce qui est considéré par le monde des adultes comme un « jeu » qui décidera quelle personne sera digne du futur.
En effet, les élèves vont devoir s’entretuer pendant quelques jours et à la fin, un seul d’entre eux devra survivre, ou aucun.
–Critique —
Battle Royale est un film extrêmement violent, il a d’ailleurs été interdit au moins de 18 ans au japon, ce qui, en même temps de décevoir toutes les personnes qui ont travaillé sur le film, a été compris par eux car le concept de ce « jeu » est seulement de la violence gratuite.
A savoir, le sang est omniprésent. 42 étudiants doivent s’entretuer pour qu’un seul ne survive. On vous assure ainsi, dès le début du film 41 morts !
Mais, cette violence permet d’approfondir tout ce qui fait les sentiments, le pourquoi aime-t-on quelqu’un ? Jusqu’où l’amitié reste saine ? Que feriez-vous avec une personne que vous n’aimez pas ? Comment faire confiance à quelqu’un alors que tout incite à s’entretuer ? La méfiance est-elle une solution dans ce genre de cas extrême ?
Chaque élève a une arme, qui va du gros éventail typique des années féodales du japon au Uzi, en passant par des jumelles… ce qui entraîne les étudiants dans des situations extrême. D’ailleurs, les armes sont bien souvent représentatives du porteur. Dans les bonus du DVD, nous pouvons voir une petite fiche sur chaque élève qui participe au Battle Royale. Ainsi, l’on peut voir les armes de chacun, ce qui est très intéressant.
Avec ce système de personnes livrés à leur propre personnalité et instinct de survie, on peut donc s’interroger sur nos hypothétique réactions. Tous les comportements des étudiants semblent très naturels. Et, la nature même de l’être humain est montré dans sa nature la plus sauvage, la plus guerrière. Cela nous permet de réfléchir sur notre état-même, sur notre fonction et notre rôle dans la société, sur nos relations avec nos proches et avec la peuplade de personnes inconnus que l’on peut croiser tous les jours. L’extrême violence du film fait ressortir la réalité de la situation et rien ne paraît excessif dans cette île dirigé par un ancien professeur, plus mystérieux que l’ensemble de tous les personnages.
Ce professeur, Mr Kitano, n’est autre que Beat Takeshi, aliasTakeshi Kitano, l’un des plus grands réalisateurs et acteurs du cinéma japonais et du monde. Il endosse ici un personnage froid, même glacial. Pourtant, à l’intérieur de lui, il y a cette petite flamme qu’il le maintient vivant. Kinji Furasaku à écrit ce personnage pour Takeshi Kitano, il s’est servi de son image, ou plutôt de l’image qu’il renvoyait par l’intermédiaire de ses films. Ainsi, ce professeur, sous ses airs terrifiants est capables de faire n’importe quoi, n’importe quand et il faut s’attendre à des scènes hors du commun dans ce film avec ce genre de personnage capable de blaguer dans les pires situations. Il est aussi très sûr de lui et a un sang-froid à nul pareil. Il faut s’attendre aussi à cette fin habituelle des personnages qu’endosse Beat Takeshi. Ce personnage est d’ailleurs le plus dramatique de tout le film. Partagé entre cruauté et amour, il en résulte la folie d’un homme qui n’espère plus rien de la vie. Vie qui n’est pour lui qu’un jeu…
La bande musicale est des plus remarquable car ce sont en fait des compositions classiques qui ont été réenregistré par un orchestre dans un conservatoire à Varsovie. Il n’y a donc rien à redire sur les compositions de Verdi, Strauss, Schubert ou Bach…
Les effets sonores sont ceux habituels aux films… j’en suis toujours déçu… surtout des bruits de coups de couteaux dans un corps qui sont vraiment irréels… (je vous l’assure)
Battle Royale est donc un film d’action, dramatique. Le contexte dramatique et le concept porté essentiellement sur l’action. Comme vous le savez sans doute, le contexte est plus fort que le concept et les personnages qui sont pourtant très jeunes à part le professeur Kitano (ils ont entre 15 et 22-24 ans environ) arrivent parfaitement à porter toute l’action et le dramatique du film avec des jeux d’acteurs très prometteurs pour leurs avenirs.
Battle Royale peut faire peur, peut surprendre et étonner, peut ravir, peut faire pleurer, mais Battle Royale fait surtout réfléchir.
Inutile de vous le dire, les polémiques sur ce film sont nombreuses… et personne ne reste de marbre face à un tel film…
— Gallerie —
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