Metro 2033

Metro 2033 regroupe le livre original, par Dmitry Glukhovsky, et son adaptation en jeu vidéo, par 4A Games, sortis respectivement en 2005 et 2010. Bien que le jeu soit d’avantage orienté action que le livre, tous les deux représentent la même histoire : celle d’Artyom, jeune homme né peu avant une guerre nucléaire ayant poussé les habitants de Moscou à se réfugier dans leur métro, conçu pour servir d’abri anti-atomique. Au fur et à mesure des années, les gens ont commencé à recréer des villages à chaque station en récupérant du matériel abandonné, cultivant des champignons et repoussant les animaux mutants qui pullulent dans les 300 km de couloirs du métro. Au début autarciques, certaines de ces stations ont fini par créer des unions et des fédérations, parfois basées sur des alliances historiques comme la ligue hanséatique, parfois sur des systèmes politiques comme la Ligne Rouge, créé par d’anciens marxistes, ou le 4ème Reich, œuvre des habitants néonazis.

Carte du metro

C’est dans ce contexte que notre héros, maintenant âgé de 20 ans, se retrouve investi d’une mission : contacter les puissantes stations du centre et leur demander de l’aide pour enrayer la menace croissante qu’un nouveau type de mutant fait peser sur les stations périphériques. À l’aide de quelques armes de fortune et de rares compagnons d’infortune, Artyom va donc devoir remonter les tunnels sombre de la ligne 6 en tachant d’éviter mutants, pièges et bandits en quête d’une proie facile.

Vie dans le metro

La principale qualité du livre comme du jeu, c’est donc cette ambiance très bien établie de vie souterraine. Lumière ocre omniprésente, subtil mélange de misère et d’espoir, passages sur le folklore du métro dans le livre et excellent travail sur l’ambiance sonore et les dialogues des PNJ dans le jeu, Metro 2033 nous fait vraiment entrer dans son univers post-apocalyptique à la sauce moscovite.

Contrairement à beaucoup d’habitants du métro, le lecteur / joueur va également avoir l’occasion d’apercevoir la surface de Moscou, et de s’imprégner de la terreur qui y réside : atmosphère empoisonnée, monstre volants et radioactivité omniprésente ne sont que quelques-uns des dangers que l’on y trouve.

Surface

Concernant le jeu, plusieurs comparaisons viennent immédiatement à l’esprit. L’ambiance post-apocalyptique fait bien sûr penser à Fallout, mais les amateurs de FPS d’Europe de l’Est remarqueront de suite de fortes ressemblances avec S.T.A.L.K.E.R, pas uniquement en raison de l’accent des personnages (dont les dialogues sont disponibles en plusieurs langues, y compris le russe), mais aussi de la présence de mutants, d’anomalies, d’armes modifiées du pacte de Varsovie, de bandits… Les habitants du métro osant explorer la surface en quête d’aventure sont même surnommés stalkers.

Art du metro

Le jeu n’est néanmoins pas la seule oeuvre dérivée du livre. Une série de livre intitulée « ????????? ????? 2033″ – »L’univers de Metro 2033 » – a été écrite par plusieurs auteurs puis validée par Glukhovsky, permettent de mieux établir l’environnement du métro, avec ses factions, ses luttes intestines et ses mystères. Au delà du Moskovsky Metropoliten, ces livres s’intéressent également aux conséquences du cataclysme à St Petersburg, Kiev, ou même en Antarctique. Bien que tous situés dans l’univers Metro 2033, ces ouvrages, en fonction de la sensibilité de leur auteur, se concentrent sur des sujets différents: certains sont sombres, d’autres épiques, et quelques-uns s’intéressent même aux sentiments et aux relations qui se créent dans le labyrinthe souterrain.

universe

Riche et en constante expansion, l’univers de Metro 2033 vaut le détour. Commencer par le jeu est un très bon moyen de rentrer dans l’histoire, tellement l’atmosphère du métro y est bien recréé, et les livres permettent ensuite d’approfondir le sujet. Le jeu est disponible entre autres sur Steam, actuellement à 10€, et des traductions françaises et anglaises du livre original (et de sa suite, Metro 2034) sont trouvables dans toutes les bonnes librairies. Pour les livres de la série étendue, c’est néanmoins plus difficile de trouver des versions traduites (quand celles-ci existent), donc lire le russe est conseillé.

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